Le 19 décembre, la province de Gyeonggi a inauguré à Seongnam le premier « Physical AI Lab » de Corée, un laboratoire-pilote destiné à tester en conditions réelles des technologies d'automatisation basées sur l'intelligence artificielle. Conçu comme un banc d'essai reproduisant des lignes de production, cet espace vise à réduire les barrières à l'adoption pour les petites et moyennes entreprises en mettant gratuitement à disposition des équipements et des capacités de validation.

Un dispositif pratique pour valider l'automatisation IA

Le « Physical AI Lab » se présente comme un plateau d'essais où des processus industriels peuvent être simulés et évalués avant une mise en production. Les moyens matériels annoncés comprennent des bras robotisés industriels, des robots mobiles autonomes (AMR), des navettes mobiles 3D et des outils destinés à la collecte de données. Ces équipements permettent de conduire des tests de procédés, de rassembler des jeux de données industriels et d'expérimenter l'intégration d'algorithmes d'apprentissage machine dans des chaînes de fabrication réelles.

Six entreprises auront la possibilité d'être accueillies dans le laboratoire, chacune pour une durée maximale pouvant atteindre trois ans. Parallèlement, le site ouvrira ses infrastructures aux membres d'un réseau élargi afin de multiplier les démonstrations, les retours d'expérience et la diffusion des savoir-faire.

Pourquoi ce dispositif peut changer la donne pour les PME

Plusieurs freins sont régulièrement invoqués par les petites entreprises souhaitant se numériser : absence d'infrastructures d'essai adaptées, coûts initiaux élevés et manque de jeux de données industriels pertinents. Le principe de fournir un lieu de test gratuit diminue le risque financier lié à la phase d'expérimentation et facilite la constitution de données locales nécessaires à l'entraînement de modèles adaptés au contexte d'usine.

  • Accès à des équipements coûteux sans investissement initial ;
  • possibilité de valider des intégrations robot/logiciel en situation proche du réel ;
  • accumulation et partage de données industrielles pour améliorer les modèles spécifiques aux process locaux.

Les autorités locales insistent sur l'importance d'adapter les modèles d'IA aux particularités des ateliers et d'élargir les ressources de test afin d'accompagner une adoption progressive et maîtrisée par les fabricants locaux.

Ambitions chiffrées et réseau régional

La province a fixé des objectifs quantifiés pour la période de trois ans qui suit l'ouverture : un chiffre d'affaires cumulé attendu, la création d'emplois et le développement d'actifs technologiques. Le site de Seongnam constitue le premier des six pôles prévus dans le cadre du « Gyeonggi AI Cluster », les autres sites concernés étant situés à Pangyo, Bucheon, Siheung, Hanam et Uijeongbu. L'intégration de ces bases en un réseau régional est programmée pour la fin février 2026, selon les informations disponibles.

Lors de l'inauguration, quelque cinquante personnes, parmi lesquelles des élus et des représentants industriels, ont participé à l'événement. Y figuraient notamment Go Yeong-in, vice-gouverneur chargé de l'économie de Gyeonggi, et Jo Woo-hyun, président de la commission économie et environnement du conseil municipal de Seongnam, ainsi que des membres d'une association coréenne dédiée au « Physical AI » et des représentants d'entreprises comme Da-im Research.

Extensions prévues et domaines d'application

Au-delà du secteur manufacturier, la province souhaite étendre l'usage du laboratoire à d'autres domaines tels que la sécurité civile et les services de proximité. L'objectif affiché est d'accélérer une transition « physico-numérique » des territoires, en favorisant des applications concrètes de l'IA couplée à des systèmes physiques dans des contextes variés.

Ce qui reste à confirmer

Plusieurs éléments importants demeurent soumis à la réalisation effective du projet et à son adoption par les entreprises :

  • la capacité à atteindre les cibles économiques et d'emploi annoncées ;
  • les modalités précises d'accès et de gouvernance pour les entreprises membres du réseau ;
  • l'ampleur et le calendrier exact de l'ouverture des cinq autres pôles et de leur mise en réseau effective à fin février 2026.

À retenir

  • Le 19 décembre, Gyeonggi a inauguré à Seongnam le premier « Physical AI Lab » de Corée, un banc d'essai pour l'automatisation IA.
  • Le laboratoire offre gratuitement des équipements (robots industriels, AMR, navettes 3D, outils de collecte de données) à six entreprises et aux membres du réseau.
  • La province vise des retombées économiques et technologiques mesurées sur trois ans et prévoit un réseau de six pôles intégrés fin février 2026.
  • Les défis évoqués comprennent le renforcement des jeux de données industriels et l'adaptation des modèles d'IA aux contextes d'usine.
  • Des extensions sectorielles sont envisagées, notamment vers la sécurité civile et les services de proximité.

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